Sanofi et l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) viennent de conclure un partenariat de recherche clinique dédié à la médecine personnalisée en oncologie. Alors que la médecine personnalisée s’inscrit au cœur du projet d’établissement de l’IGR, cette association de l’industriel et d’un des principaux centres anticancéreux français vise à faciliter l’accès de patients atteints de cancers avancés aux nouvelles opportunités thérapeutiques les plus adaptées aux caractéristiques moléculaires de leur tumeur.
Conclu pour une durée initiale de trois ans avec une extension possible, le partenariat entre Sanofi et l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) emprunte deux axes majeurs. Sanofi confiera ainsi la réalisation d’essais cliniques de phase I ou I/II au SITEP (Service des Innovations Thérapeutiques Précoces), centre créé en 2008 par l’IGR pour la prise en charge des patients participant à des études cliniques de phase précoce.
Développer la médecine oncologique de demain
A travers cette collaboration, le groupe pharmaceutique s’ouvre un accès privilégié à l’unité de recherche clinique de l’IGR dont le directeur général, le professeur Alexander Eggermont (photo), rappelle qu’elle représente « l’unité n°1 en Europe pour les essais précoces en oncologie ». En 2011, ce sont ainsi 338 des 2650 patients inclus dans des essais cliniques à l’IGR qui ont participé à des études de phase I (1). Quant aux molécules de Sanofi qui seront évaluées au sein du SITEP, elles feront l’objet d’une sélection réalisée par le comité conjoint que les deux partenaires vont mettre en place. Au total, Sanofi et l’IGR estiment à environ 120 le nombre de patients qui pourraient être inclus dans ces études.
Par ailleurs, Sanofi va apporter son soutien à l’étude MOSCATO (MOlecular Screening for CAncer Treatment Optimization) initiée en octobre dernier par l’IGR dans le cadre de sa stratégie de médecine personnalisée mise en place en 2011. Cette étude dont le responsable du SITEP, le professeur Jean-Charles Soria, est l’investigateur principal, vise à valider, dans la pratique clinique, la mise en œuvre des techniques d’analyses à haut débit utilisées pour dresser le « portrait moléculaire » (mutations, gains ou pertes de matériel génétique, présence et/ou surexpression de biomarqueurs…) de la tumeur de chaque patient. Autrement dit, il s’agit de fournir avec cette étude une validation clinique du concept de « médecine personnalisée ». 250 patients ont d’ores et déjà pu bénéficier de cette méthodologie qui permet une orientation précoce vers une thérapie ciblée ou vers d’autres innovations thérapeutiques en fonction du profil tumoral identifié. L’objectif de l’IGR est d’atteindre le chiffre de 600 patients sur trois ans et un amendement de l’étude est également en cours afin d’inclure des patients pédiatriques (étude MOSKITO).
Avec ce nouveau partenariat, Sanofi signe en quelques semaines son deuxième accord de recherche en oncologie avec un institut de recherche français. Fin mars, le groupe pharmaceutique a annoncé la conclusion d’une collaboration de recherche avec l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et l’Institut Claudius Regaud de Toulouse. Ce partenariat, également centré sur la médecine personnalisée en oncologie, se concentre sur le micro-environnement tumoral, avec un objectif triple : mieux connaître et comprendre son rôle et ses interactions avec la tumeur, identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et mettre au point de nouveaux médicaments.
(1) Au total, 57 essais de phase I ont été menés au SITEP l’année dernière, (45 étaient des essais à promotion industrielle et 12 des essais à promotion académique) pour l’évaluation de 46 nouvelles molécules.
Anne-Lise Berthier, rédactrice en chef de BioPharmAnalyses
© BioPharmAnalyses. Toute copie, diffusion, distribution, reproduction partielle ou totale des informations publiées sur BioPharmAnalyses sont interdites sans accord préalable de la direction de la publication.
Sanofi et l’IGR, unis pour la médecine personnalisée en oncologie
Sanofi et l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) viennent de conclure un partenariat de recherche clinique dédié à la médecine personnalisée en oncologie. Alors que la médecine personnalisée s’inscrit au cœur du projet d’établissement de l’IGR, cette association de l’industriel et d’un des principaux centres anticancéreux français vise à faciliter l’accès de patients atteints de cancers avancés aux nouvelles opportunités thérapeutiques les plus adaptées aux caractéristiques moléculaires de leur tumeur.
Conclu pour une durée initiale de trois ans avec une extension possible, le partenariat entre Sanofi et l’Institut de cancérologie Gustave Roussy (IGR) emprunte deux axes majeurs. Sanofi confiera ainsi la réalisation d’essais cliniques de phase I ou I/II au SITEP (Service des Innovations Thérapeutiques Précoces), centre créé en 2008 par l’IGR pour la prise en charge des patients participant à des études cliniques de phase précoce.
Développer la médecine oncologique de demain
A travers cette collaboration, le groupe pharmaceutique s’ouvre un accès privilégié à l’unité de recherche clinique de l’IGR dont le directeur général, le professeur Alexander Eggermont (photo), rappelle qu’elle représente « l’unité n°1 en Europe pour les essais précoces en oncologie ». En 2011, ce sont ainsi 338 des 2650 patients inclus dans des essais cliniques à l’IGR qui ont participé à des études de phase I (1). Quant aux molécules de Sanofi qui seront évaluées au sein du SITEP, elles feront l’objet d’une sélection réalisée par le comité conjoint que les deux partenaires vont mettre en place. Au total, Sanofi et l’IGR estiment à environ 120 le nombre de patients qui pourraient être inclus dans ces études.
Par ailleurs, Sanofi va apporter son soutien à l’étude MOSCATO (MOlecular Screening for CAncer Treatment Optimization) initiée en octobre dernier par l’IGR dans le cadre de sa stratégie de médecine personnalisée mise en place en 2011. Cette étude dont le responsable du SITEP, le professeur Jean-Charles Soria, est l’investigateur principal, vise à valider, dans la pratique clinique, la mise en œuvre des techniques d’analyses à haut débit utilisées pour dresser le « portrait moléculaire » (mutations, gains ou pertes de matériel génétique, présence et/ou surexpression de biomarqueurs…) de la tumeur de chaque patient. Autrement dit, il s’agit de fournir avec cette étude une validation clinique du concept de « médecine personnalisée ». 250 patients ont d’ores et déjà pu bénéficier de cette méthodologie qui permet une orientation précoce vers une thérapie ciblée ou vers d’autres innovations thérapeutiques en fonction du profil tumoral identifié. L’objectif de l’IGR est d’atteindre le chiffre de 600 patients sur trois ans et un amendement de l’étude est également en cours afin d’inclure des patients pédiatriques (étude MOSKITO).
Avec ce nouveau partenariat, Sanofi signe en quelques semaines son deuxième accord de recherche en oncologie avec un institut de recherche français. Fin mars, le groupe pharmaceutique a annoncé la conclusion d’une collaboration de recherche avec l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé (Aviesan) et l’Institut Claudius Regaud de Toulouse. Ce partenariat, également centré sur la médecine personnalisée en oncologie, se concentre sur le micro-environnement tumoral, avec un objectif triple : mieux connaître et comprendre son rôle et ses interactions avec la tumeur, identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et mettre au point de nouveaux médicaments.
(1) Au total, 57 essais de phase I ont été menés au SITEP l’année dernière, (45 étaient des essais à promotion industrielle et 12 des essais à promotion académique) pour l’évaluation de 46 nouvelles molécules.
Anne-Lise Berthier, rédactrice en chef de BioPharmAnalyses
© BioPharmAnalyses. Toute copie, diffusion, distribution, reproduction partielle ou totale des informations publiées sur BioPharmAnalyses sont interdites sans accord préalable de la direction de la publication.
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