Les discussions et les négociations promettent d’être animées et intenses pour accueillir l’Agence européenne du médicament après le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Au moment où les députés britanniques ont tout juste voté en faveur du déclenchement du Brexit, le Danemark vient de se porter candidat et annonce que Copenhague est prête à abriter l’agence européenne du médicament et ses 890 employés. Pour appuyer sa candidature, le gouvernement danois mise sur son environnement scientifique et universitaire, ses capacités d’accueil, ses infrastructures de transport et sa tradition de transparence. Alors que le Danemark revendique une culture forte en matière de santé publique et de droits et de sécurité des patients, il rappelle aussi que le siège de l’OMS pour l’Europe est déjà situé à Copenhague. Autre argument avancé, la présence sur le sol danois d’un acteur important de l’industrie pharmaceutique, le spécialiste du traitement du diabète Novo Nordisk. C’est d’ailleurs à son ancien président, Lars Rebien Sorensen, qu’a été confié la mission de promouvoir la candidature du Danemark auprès des différents Etats membres de l’Union Européenne.
Déjà quatre candidats officiels
Le Danemark devient ainsi le quatrième candidat officiel à l’accueil du siège de l’EMA. Si l’Italie et l’Allemagne ont manifesté leur intérêt, seuls la Suède, les Pays-Bas et l’Irlande se sont déjà déclarés officiellement. Du côté de la Suède, l’accent est mis notamment sur la qualité de son agence nationale du médicament, classée parmi les dix meilleures, sur un environnement propice à la recherche et aux sciences de la vie et sur sa tradition de coopération entre industriels et académiques. A l’instar de son voisin danois, la Suède avance aussi sa transparence et son expérience des agences européennes. Stockholm héberge en effet le Centre européen pour le contrôle et la prévention des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control, ECDC). Un secrétariat dédié à cette candidature sera chargé de dialoguer avec les autres Etats membres. Les Pays-Bas, quant à eux, mettent en avant leurs connexions internationales avec l’aéroport de Schiphol et leurs systèmes de formation, de recherche et de santé, tout en soulignant que l’anglais est largement pratiqué dans le pays. Un argument linguistique retenu aussi par l’Irlande dont le ministre de la Santé a déjà rencontré le commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis pour évoquer les conséquences du Brexit, ainsi que le directeur de l’EMA, le professeur Guido Rasi. La décision finale est néanmoins dans les mains du Conseil de l’Europe, qui n’a, pour le moment, établi aucun calendrier.
Anne-Lise Berthier
© 2017 Biopharmanalyses.
Le Danemark prêt à accueillir l’EMA
Les discussions et les négociations promettent d’être animées et intenses pour accueillir l’Agence européenne du médicament après le départ du Royaume-Uni de l’Union Européenne. Au moment où les députés britanniques ont tout juste voté en faveur du déclenchement du Brexit, le Danemark vient de se porter candidat et annonce que Copenhague est prête à abriter l’agence européenne du médicament et ses 890 employés. Pour appuyer sa candidature, le gouvernement danois mise sur son environnement scientifique et universitaire, ses capacités d’accueil, ses infrastructures de transport et sa tradition de transparence. Alors que le Danemark revendique une culture forte en matière de santé publique et de droits et de sécurité des patients, il rappelle aussi que le siège de l’OMS pour l’Europe est déjà situé à Copenhague. Autre argument avancé, la présence sur le sol danois d’un acteur important de l’industrie pharmaceutique, le spécialiste du traitement du diabète Novo Nordisk. C’est d’ailleurs à son ancien président, Lars Rebien Sorensen, qu’a été confié la mission de promouvoir la candidature du Danemark auprès des différents Etats membres de l’Union Européenne.
Déjà quatre candidats officiels
Le Danemark devient ainsi le quatrième candidat officiel à l’accueil du siège de l’EMA. Si l’Italie et l’Allemagne ont manifesté leur intérêt, seuls la Suède, les Pays-Bas et l’Irlande se sont déjà déclarés officiellement. Du côté de la Suède, l’accent est mis notamment sur la qualité de son agence nationale du médicament, classée parmi les dix meilleures, sur un environnement propice à la recherche et aux sciences de la vie et sur sa tradition de coopération entre industriels et académiques. A l’instar de son voisin danois, la Suède avance aussi sa transparence et son expérience des agences européennes. Stockholm héberge en effet le Centre européen pour le contrôle et la prévention des maladies (European Centre for Disease Prevention and Control, ECDC). Un secrétariat dédié à cette candidature sera chargé de dialoguer avec les autres Etats membres. Les Pays-Bas, quant à eux, mettent en avant leurs connexions internationales avec l’aéroport de Schiphol et leurs systèmes de formation, de recherche et de santé, tout en soulignant que l’anglais est largement pratiqué dans le pays. Un argument linguistique retenu aussi par l’Irlande dont le ministre de la Santé a déjà rencontré le commissaire européen à la santé Vytenis Andriukaitis pour évoquer les conséquences du Brexit, ainsi que le directeur de l’EMA, le professeur Guido Rasi. La décision finale est néanmoins dans les mains du Conseil de l’Europe, qui n’a, pour le moment, établi aucun calendrier.
Anne-Lise Berthier
© 2017 Biopharmanalyses.
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