Le français Neovacs initie une nouvelle phase de développement. Maintenant en phase 2b avec son TNF-kinoïde dans la polyarthrite rhumatoïde, la société a choisi de renforcer son porte-feuille de produits. Pour cela, nul besoin d’aller prospecter laboratoires académiques ou autres biotech, il lui a suffi de procéder à une sélection parmi ses propres projets. « Neovacs avait déjà mené des travaux pré-cliniques sur plusieurs cytokines susceptibles d’être neutralisées avec un Kinoïd, mais ces projets avaient été gelés. Aujourd’hui, nous sommes placés dans une optique totalement différente et nous sommes confiants dans le fait que notre essai clinique en cours dans la polyarthrite rhumatoide va démontrer l’efficacité de la technologie Kinoïd. A moyen terme, Neovacs devra donc trouver un partenaire pour financer les phases III très onéreuses. Qui dit trouver un partenaire, dit aussi abandonner une partie de l’exclusivité sur le produit. Nous allons donc devoir nous séparer de certains produits ou de certaines indications par le haut », explique Miguel Sieler (photo), directeur général de Neovacs (1).
Dans ce contexte, la société spécialiste de l’immunothérapie active élargit son champ d’action concentré jusqu’à présent sur les seules maladies autoimmunes. Neovacs va ainsi relancer le développement pré-clinique de trois de ses produits dans quatre indications capables d’intéresser des marchés porteurs avec des besoins médicaux importants. Il s’agit de l’IFN-Kinoïde dans des infections virales chroniques (VIH, herpès), de l’IL-4-Kinoïde dans le domaine des allergies et du VEGF-Kinoïde dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ainsi que dans certaines tumeurs solides. Les travaux pré-cliniques seront repris là où ils avaient été arrêtés, avec pour objectif l’entrée de deux candidats en phase clinique en 2015. Dans le cas du VEGF-Kinoïde, les travaux antérieurs de Neovacs sur des modèles animaux ont déjà permis de montrer que l’immunisation par ce candidat permet d’empêcher le développement de la DMLA. Par ailleurs, alors que l’utilisation du VEGF- Kinoïde repose sur la génération d’une réponse immunitaire contre le facteur de croissance endothélial vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor – VEGF), on notera également que deux des principales immunothérapies passives anti-VEGF, les anticorps Avastin® (bevacizumab) et Lucentis® (ranibizumab), sont utilisées à la fois dans le traitement de la DMLA et de différents cancers.
Anne-Lise Berthier
(1) Le concept de Kinoïd® repose sur la génération d’une réponse immunitaire active contre une cytokine endogène, via l’administration d’un complexe immunogène associant la cytokine en question à une protéine porteuse, la protéine KLH (Keyhole limpet hemocyanin). Autrement dit, au lieu de recourir à une immunothérapie passive, via l’administration d’anticorps monoclaux, il s’agit de permettre à l’organisme de produire lui-même des anticorps dirigés contre la cytokine impliquée dans le déclenchement et le développement de sa pathologie.
Neovacs relance ses développements pré-cliniques
Le français Neovacs initie une nouvelle phase de développement. Maintenant en phase 2b avec son TNF-kinoïde dans la polyarthrite rhumatoïde, la société a choisi de renforcer son porte-feuille de produits. Pour cela, nul besoin d’aller prospecter laboratoires académiques ou autres biotech, il lui a suffi de procéder à une sélection parmi ses propres projets. « Neovacs avait déjà mené des travaux pré-cliniques sur plusieurs cytokines susceptibles d’être neutralisées avec un Kinoïd, mais ces projets avaient été gelés. Aujourd’hui, nous sommes placés dans une optique totalement différente et nous sommes confiants dans le fait que notre essai clinique en cours dans la polyarthrite rhumatoide va démontrer l’efficacité de la technologie Kinoïd. A moyen terme, Neovacs devra donc trouver un partenaire pour financer les phases III très onéreuses. Qui dit trouver un partenaire, dit aussi abandonner une partie de l’exclusivité sur le produit. Nous allons donc devoir nous séparer de certains produits ou de certaines indications par le haut », explique Miguel Sieler (photo), directeur général de Neovacs (1).
Dans ce contexte, la société spécialiste de l’immunothérapie active élargit son champ d’action concentré jusqu’à présent sur les seules maladies autoimmunes. Neovacs va ainsi relancer le développement pré-clinique de trois de ses produits dans quatre indications capables d’intéresser des marchés porteurs avec des besoins médicaux importants. Il s’agit de l’IFN-Kinoïde dans des infections virales chroniques (VIH, herpès), de l’IL-4-Kinoïde dans le domaine des allergies et du VEGF-Kinoïde dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ainsi que dans certaines tumeurs solides. Les travaux pré-cliniques seront repris là où ils avaient été arrêtés, avec pour objectif l’entrée de deux candidats en phase clinique en 2015. Dans le cas du VEGF-Kinoïde, les travaux antérieurs de Neovacs sur des modèles animaux ont déjà permis de montrer que l’immunisation par ce candidat permet d’empêcher le développement de la DMLA. Par ailleurs, alors que l’utilisation du VEGF- Kinoïde repose sur la génération d’une réponse immunitaire contre le facteur de croissance endothélial vasculaire (Vascular Endothelial Growth Factor – VEGF), on notera également que deux des principales immunothérapies passives anti-VEGF, les anticorps Avastin® (bevacizumab) et Lucentis® (ranibizumab), sont utilisées à la fois dans le traitement de la DMLA et de différents cancers.
Anne-Lise Berthier
(1) Le concept de Kinoïd® repose sur la génération d’une réponse immunitaire active contre une cytokine endogène, via l’administration d’un complexe immunogène associant la cytokine en question à une protéine porteuse, la protéine KLH (Keyhole limpet hemocyanin). Autrement dit, au lieu de recourir à une immunothérapie passive, via l’administration d’anticorps monoclaux, il s’agit de permettre à l’organisme de produire lui-même des anticorps dirigés contre la cytokine impliquée dans le déclenchement et le développement de sa pathologie.
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